Ce texte est une retranscription de la vidéo du même nom : https://youtu.be/fycl26lBW_E
Il peut être partagé, s’il est conservé dans son entièreté sans modification, avec la mention suivante : Auteur : Quentin Disneur – https://livha.org/fr
La contemplation de ce qui est, c’est une transcendance des formes.
Ainsi que je l’ai dit, si vous observez la vague, vous voyez le mouvement. Si vous regardez un oiseau passer, vous voyez le mouvement. Votre attention est dirigée sur une forme précise en mouvement et l’attention est alors accaparée par ce mouvement. Dans ce cas vous ne voyez plus ce qui entoure.
Maintenant, si vous laissez l’oiseau passer dans votre champ de vision et que vous ne le regardez pas plus que d’autres mouvements -vous ne le rejetez pas non plus, vous le laissez passer- que va-t-il se passer?
Vous restez là, ici et maintenant. Il y a le champ de vision et des formes passent, apparaissent et disparaissent dans ce champ de vision.
Ce même phénomène se produit avec le son: le son apparaît, le son disparaît. Cela se fait également à travers chaque sens.
Les perceptions fonctionnent en résonance avec le mouvement, la manifestation. Si toute la manifestation est reconnue comme pleine, si elle est laissée telle qu’elle est, alors la forme est transcendée.
Lorsque l’oiseau passe, on transcende cette forme et on reste là. Lorsque l’on « regarde » l’oiseau passer, on est sur cette forme et on ne voit pas ce qui est autour, on n’est plus là.
Si on transcende toutes les formes en laissant passer le mouvement ainsi que ce qui est entendu, ce qui est vu, ce qui est senti, ce qui est goûté, ce qui est touché…, si on laisse passer tout cela, alors on reste là.
Est-ce que cela annule les perceptions? Non. Cela les révèle dans leur vivant, entièrement. Cela les laisse libres de vivre. Cela révèle donc la manifestation.
De l’immobilité se révèle le mouvement
La manifestation est la résultante des perceptions. Si on laisse vivre les perceptions, alors la manifestation est pleine. Donc, de l’immobilité -c’est-à-dire du fait d’être là, ici et maintenant- se révèle le mouvement.
Dans la pratique en trois points, les deux premiers points sont: la contemplation de « ce qui Est » -qui est une méditation passive, ainsi que cela a été présenté- et la méditation active -qui est la contemplation de « ce qui n’est pas ».
Ces deux points dansent vraiment dans leur complémentarité en faisant en sorte que l’on puisse être là, en laissant aller tout ce qui vient et tout ce qui va. Parce que l’on sait -c’est le pré-requis de la contemplation sur « ce qui n’est pas »- et que l’on comprend que ce qui naît meurt et ce qui Est n’est ni né ni mort.
C’est pourquoi cela reste. Tout ce qui naît va mourir. Tout ce qui Est ne peut pas naître et de ce fait ne peut mourir. L’Eternité ne peut donc pas apparaître. L’Eternité « Est » depuis toujours.
Ça, c’est ce qui Est. Sur la base de ce constat, tout le reste qui apparaît ne peut que disparaître. Donc on peut laisser aller. Cela permet de rester dans ce qui Est.
Ce qui Est, par nature, ne peut pas être observé, ainsi que je l’ai dit auparavant. Ça, c’est le pré-requis de la contemplation sur ce qui Est: on ne peut pas observer ce qui Est puisqu’il n’y a que ce qui Est. Ainsi, personne n’est séparé de ce qui Est. Personne ne peut donc l’observer.
L’Unité ne s’expérimente pas, Elle est l’expérience directe
Donc il n’y a que l’Unité. Il n’existe pas un « deuxième » pour voir l’Unité. Donc l’Unité ne s’expérimente pas. L’Unité « est » l’expérience directe, « est » l’instant présent. Le reste vient, et donc va.
La complémentarité de ces deux principes, lorsqu’on les inclut ensemble dans la pratique, permet d’Être, de transcender la forme et de laisser le présent se révéler, ici et maintenant.
Laisser aller ce qui va, laisser aller ce qui vient permet de rester dans ce qui Est. Cela aboutit à transcender la forme.
Ainsi, on voit comment le fait de laisser aller ce qui vient et ce qui va -dans la contemplation sur ce qui n’est pas- est quelque chose qui révèle et renforce le fait d’Être dans ce qui Est.
Contrairement aux deux premiers points pris ensemble, le troisième point -qui est la pratique du « Service »- est un point qui s’axe sur la nature relative de la réalité.
Il s’agit d’une pratique qui s’axe sur le mouvement. Parce que le Service, c’est la danse de la vie.
Lorsque l’on sert avec une attente, on y ajoute une participation personnelle. Il y a une attente d’un retour, ce qui sous-entend que quelqu’un a donné.
Mais si on laisse faire la vie complètement et que l’on sert la Lumière, -la Lumière qui est cette « totalité », et que par conséquent personne ne peut servir- alors on peut juste être la danse. C’est cela le Service.
Le mouvement révèle l’immobilité
Si on laisse cela se faire, alors il se produit une fusion avec le mouvement et le mouvement révèle l’immobilité.
Dans les deux premiers points, on peut voir de quelle façon le fait d’Être l’immobilité révèle le mouvement. Dans le Service, on peut voir de quelle façon « Être le mouvement » révèle l’immobilité.
On comprend bien que l’un n’est pas dissociable de l’autre. Nous sommes au cœur de la création. C’est l’essence même de la Vie: l’Amour, la Lumière.
L’immobilité révèle le mouvement. Le mouvement révèle l’immobilité, qui révèle le mouvement, qui révèle l’immobilité, qui révèle le mouvement, qui révèle l’immobilité. Voici la danse de la Vie.
L’un et l’autre ne peuvent ni naître ni mourir. L’union des deux est Soi. La rencontre des deux est l’Eternité, est Soi, est l’instant présent.
Ce texte peut être partagé, s’il est conservé dans son entièreté sans modification, avec la mention suivante : Auteur : Quentin Disneur – https://livha.org/fr
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