Ce texte est une retranscription de la vidéo du même nom : https://youtu.be/1VeNYEpC358
Il peut être partagé, s’il est conservé dans son entièreté sans modification, avec la mention suivante : Auteur : Quentin Disneur – https://livha.org/fr
Le premier degré de l’enseignement correspond donc au fait de cultiver la foi. Cultiver la foi c’est faire confiance en ce qu’on ressent à l’intérieur, en ce qui est touché, ce qui est vivant et qui ne se comprend pas.
Le noyau de l’enseignement qui est proposé ici dans ce premier degré et qui est valable comme je l’ai dit dans les deuxième et troisième degrés comprend la pratique en trois points qui permet de rendre de plus en plus vivant ce qui est impalpable, ce qui est appelé aussi « le champ unifié » ou « la présence ».
Toute la démarche d’acceptation permet cette culture du fait d’être dans le cœur, et donc est une démarche qui permet de renforcer la foi, pour que la foi ne soit pas un concept.
Tant que la foi est de l’ordre du concept -lorsqu’on est en train de construire le carré, qu’on a pas encore le « toucher » intérieur, qu’on ne dessine pas clairement le quatrième côté du carré- alors la foi ne peut pas vraiment se pratiquer, parce que la foi doit partir de quelque chose de vivant.
Ce sera quelque chose qui viendra d’une morale. Et lorsque la foi vient de quelque chose de moral, en fait l’être n’a pas envie d’être là-dedans.
Dès que la foi est quelque chose qui est vivant pour l’être et qui a du sens pour l’être, c’est que quelque chose se passe à l’intérieur. C’est qu’intuitivement l’être comprend et qu’il ressent le sens, la légitimité de l’existence de ce mot « foi ». On peut trouver un autre mot, ça n’a pas d’importance. C’est de l’intériorité que l’on parle.
Et donc progressivement, au fur et à mesure du premier degré, l’être va approfondir cette intériorité.
C’est pour ça qu’on parle d’un phénomène de retournement. Parce qu’avant l’être était comme collé à ses croyances. C’est ce qu’on appelle l’identification. Il était identifié à des croyances.
Et puis progressivement il va commencer à voir ses schémas. La démarche d’acceptation qui est proposée sert à ça, et progressivement les schémas vont remonter. Il va commencer à voir des façons de penser qu’il reconnaît comme étant la façon dont il pensait auparavant.
Cependant il voit que ses pensées fonctionnent de façon pratiquement autonome, que finalement ses pensées fonctionnent par elles-mêmes, que ce ne sont que des énergies qui traversent le corps, que le corps véhicule des schémas, mais que lui, ce qu’il est fondamentalement, n’est pas cela.
Une pensée vient, elle va, elle part. C’est pareil pour une émotion. Et l’être finit par remarquer qu’à force que l’étincelle brille dans le fond du cœur, cet espace de plus en plus présent à l’intérieur fait que la conscience est de plus en plus posée au niveau du centre du cœur.
Et à partir de là, donc à partir de l’intérieur, à partir de cet espace (geste en direction du coeur), on remarque une situation similaire à une situation spécifique qu’on aurait vécue auparavant avec ce système de croyances, avec ce système de pensées, dans laquelle on aurait eu tendance à avoir un comportement particulier, des pensées et des réactions particulières.
Et puis là, parce qu’on est plus posé dans le cœur, on est plus détaché. Et qu’est-ce qu’il se passe alors?
Tandis que cet espace de paix se fait ressentir, cela ne veut pas dire pour autant que tout soit nettoyé dans le corps. Cela ne veut pas dire qu’il n’existe plus de schémas, plus de pensées, plus de réactions. En effet, il faut un temps pour que les pensées, les émotions, les énergies se réharmonisent et que tout retourne au silence dans l’espace du cœur.
Ce temps est un processus d’alchimie, d’acceptation, de purification intérieure qui ne nous concerne pas. Quand je dis nous, je veux dire qui ne concerne pas la volonté personnelle, qui ne concerne pas la personnalité. Cela revient à ce qui Est. Ce qui Est est « soi » fondamentalement, et cela n’est pas une participation personnelle puisque « soi » est tout ce qui Est.
Donc: « laisser faire ». La personnalité s’abandonne dans le cœur, laisse faire et tandis que cet espace de paix intérieure est ressenti, il peut être constaté -pour reprendre l’exemple précédent- que dans cette situation les mêmes schémas se reproduisent parce que les énergies ne sont pas encore nettoyées. Et donc il s’agit juste d’un phénomène de résonance: telle situation produisant telle réaction.
Il y a comme un ensemble de fréquences énergétiques qui déclenchent par phénomène de résonance des énergies qui ainsi peuvent rentrer en résonance. Ces énergies produisent un ensemble d’émotions et de pensées qui forment des schémas, lesquels produisent un comportement, un type d’émotions particulières, un type de comportement.
Et là, c’est la même chose qui se produit. La grande différence c’est que cette fois on l’observe. Parce qu’on est à l’intérieur. On est dans l’espace du cœur. Et qu’est-ce qu’on remarque tout à coup? On remarque que la même pensée vient à travers cette situation. On remarque que la même émotion vient, que le même langage du corps commence à se former, les mêmes crispations, les mêmes tensions.
Et on observe ça parce qu’en fait on se sent détaché puisque maintenant on est dans cet espace du cœur et qu’on ressent cette paix. C’est cela, le principe de l’observation.
Il se produit une acceptation, et là on voit depuis l’intérieur. Et donc on voit depuis l’intérieur tout à coup ces pensées, ces schémas qui arrivent. On peut se surprendre de voir à quel point ces pensées et ces schémas ne sont pas nous, ne sont pas soi. On peut se surprendre de voir à quel point ces schémas et ces pensées sont juste un mécanisme presque automatique, presque robotique, qui fonctionne toujours de la même façon.
Et parce qu’on les voit ainsi, on ne se sent plus concerné. On ne le prend plus personnellement.
Alors on n’agrippe pas ces énergies, on ne les alimente pas et par conséquent elles s’en vont. Et c’est ainsi qu’elles se nettoient.
Et quand on fait cette expérience pour la première fois, on commence à observer des choses qui ont lieu à l’intérieur, des émotions et des pensées. Et puis progressivement, à force d’avoir l’habitude de les observer, on remarque qu’il y a tout un comportement qui se dessine, qui correspond à un comportement qu’on avait l’habitude d’adopter auparavant.
Mais maintenant on en est décollé, on remarque qu’il se comporte de façon presque autonome. Quand on commence à faire cette expérience, on crée un espace à l’intérieur qui s’appelle: « Voir depuis l’intérieur ». Et ainsi on commence à développer le principe d’intériorité.
Ce texte peut être partagé, s’il est conservé dans son entièreté sans modification, avec la mention suivante : Auteur : Quentin Disneur – https://livha.org/fr
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