Ce texte est une retranscription de la vidéo du même nom : https://youtu.be/kgRq_pCkn-8
Il peut être partagé, s’il est conservé dans son entièreté sans modification, avec la mention suivante : Auteur : Quentin Disneur – https://livha.org/fr
Imaginons que quelqu’un soit amoureux. Un être tombe amoureux de son cher ou de sa chère bien-aimée. Vous savez, maintenant, même dans cette situation de coronavirus, il y a des êtres qui tombent amoureux. C’est comme ça. Ils sont amoureux de quelqu’un. Croyez-vous que ces êtres ont peur en ce moment?
Croyez-vous que ces êtres, en ce moment, quand ils voient les médias (bien qu’il ne soit pas sûr qu’ils aient forcément envie d’allumer tout le temps leur télévision lorsqu’ils sont dans cet état-là) mais en tous cas croyez-vous que quand ils voient passer des informations qui leur sont données par des proches ou au travers de tout ce qu’ils entendent, croyez-vous que cela perturbe leur sentiment intérieur? Croyez-vous que fondamentalement ils ne se sentent pas bien, en ce moment?
Pourtant, au niveau de l’esprit masculin, cela semble être illogique. Cela semble ne pas coller avec la réalité. Oui, on dit: « L’amour rend aveugle… » Pour le mental, certainement, et heureusement. Il inonde le mental, il l’aveugle. Mais pour cet être-là, est-ce que ce n’est pas logique ? Il n’en sait rien, il ne réfléchit pas en termes de logique.
Mais est-ce que c’est irréel? Parce que le mental se dit: « Ce n’est pas logique, cela ne correspond pas à la réalité. Pour le moment le monde va mal, ne me fais pas dire que le monde va bien. OK! »
Mais cet être qui pour l’instant est dans un sentiment amoureux n’aura pas ce genre de réponse. Il ne pourra pas dire: « C’est bien ou c’est mal ». Mais en tout cas, il se sentira bien. Et si on lui demande s’il va bien, il répondra qu’il se sent très bien.
Ce sentiment d’Amour est au-delà de la forme. J’ai déjà parlé du fait que cet être pourrait profiter de cette occasion où il tombe amoureux de quelqu’un pour, à ce moment précis, se donner la première place, ce qui n’est pas facile.
Le mental cherche la paix. Et lorsqu’un être est amoureux de quelqu’un, lorsqu’il y a un sentiment d’amour, à ce moment-là le mental vit de la paix, car cela amenuise très fort la dépendance au système de survie du corps.
Et alors le mental va projeter ce sentiment d’amour sur l’objet de notre amour, qui est un être aimé. Et alors nous aurons le regard intensément tourné vers l’objet de cet amour, car c’est cela qui nous procure ce sentiment de liberté.
Mais c’est en même temps ce qui causera justement la perte de ce sentiment de liberté, car par nature tout objet s’émancipe et évolue. Il ne reste pas comme ça en l’état. Par conséquent ce sentiment ne peut pas perdurer à partir du moment où le mental projette ce sentiment à l’extérieur de soi.
Lorsqu’on a ce sentiment amoureux, et qu’on a justement une fascination envers l’objet de notre amour, si à ce moment même on se donne la possibilité de tourner le regard vers l’intérieur -et il est difficile d’avoir ce recul sans la maturité qui rend cela possible- alors nous pourrons nous rendre compte que ce sentiment d’amour est un sentiment qui n’a pas de rapport avec l’extérieur. C’est simplement la vie qui nous a donné un catalyseur d’un sentiment qui existe à l’intérieur.
Nous pouvons alors retrouver la source de cet amour. Nous pouvons voir que cet amour est à « l’intérieur », et à ce moment-là nous pouvons le garder. Ce sentiment, qui est là (geste désignant la zone du coeur) révèle l’Unité.
L’existence de cette Unité n’est pas en rapport avec le corps. Elle embrasse aussi le corps, mais disons qu’elle n’est pas enfermée dans l’expérience humaine, dans la condition éphémère du corps. Cette Unité traverse l’expérience humaine, touche le centre du cœur, traverse et pénètre ce centre qui est le centre énergétique du cœur.
Lorsque vous êtes touché par cela, lorsque ce « toucher » existe, alors le mental peut être mis un peu de côté, même si votre vision pénétrante et toute votre part masculine ne peuvent pas encore embrasser tout à fait ce que j’ai dit préc.
Je n’ai pas dit que le mental a une part masculine, maisIl y a quand même des outils dans ce mouvement qui sont parfois plus mentaux. Eh bien, même si vous pouvez ne pas utiliser ces outils mentaux, vous pouvez cependant mettre le mental de côté, du fait que vous ressentez quelque chose de vrai à l’intérieur.
Et alors à partir de là nous pouvons développer, nous pouvons commencer à partager quelque chose qui, d’un certain point de vue, est plus vivant.
Evidemment, ce que je viens de dire s’équilibre avec tout l’aspect en rapport la sagesse, avec tout ce qui a été développé auparavant. Je vous ai déjà un peu partagé des éléments au sujet de la connaissance, de la sagesse, de toutes ces qualités.
Nous avons déjà parlé de cet Amour, de cette « réception ». Dans cet espace-là, qui est un aspect de dilatation, nous pouvons comprendre ce que cela veut dire. Comprendre dans le sens de « prendre avec », dans le sens d’embrasser, dans le sens d’intégrer, dans le sens d’une compréhension qui passe par le ressenti, par le fait de pouvoir vivre ce sentiment, que cela devienne vivant pour nous. Pour que ça ait de la réalité et que nous puissions le comprendre ensuite.
J’emploie des expressions telles que: « Cet Amour divin », « Cet aspect universel ». Fondamentalement, en ce qui me concerne, je tente simplement d’employer les mots qui peuvent peut-être le plus résonner. Mais « Amour divin », « Amour universel », cela n’a pas de sens pour moi, parce que cet Amour Est l’univers, cet Amour Est le divin. Cet Amour ne peut pas être coloré au moyen d’une autre étiquette.
Cet Amour est quelque chose qui embrasse aussi les aspects humains de l’amour. Mais, encore une fois, il est en sa Source beaucoup plus grand, comme les 99,999 999 999 9% de vide dont est constituée la matière. Bien souvent on s’attache aux 0,000 000 000 01% de matière.
Je vais dire que d’un certain point de vue, quand on touche à l’amour, l’être humain est tout de suite au-delà de ces 0,000 000 000 01% de la réalité. Parce qu’il ouvre tout de suite une porte sur une dimension qui est au-delà.
Mais, comme je l’ai dit au sujet du fonctionnement du mental, quand l’être est amoureux son mental l’amène à projeter ce sentiment amoureux sur une personne. Cela fait que très souvent l’amour est projeté et se trouve donc réduit dans sa réalité. Il se produit une distorsion.
Cependant, même dans ce cas nous touchons quand même dans cet amour davantage que le petit 0,000 000 000 01% de la réalité. On sent en effet ça se détend tout de suite quand il y a de l’amour.
Mais si vous pouvez vraiment aller à l’intérieur et laisser ce sentiment vivre de lui-même, vous verrez qu’il s’agit de quelque chose de beaucoup plus vaste et universel que cela.
« Amour », c’est un mot pour Univers, pour Dieu, pour Absolu.
C’est aussi la part féminine dans son aspect sacré, donc l’aspect Yin dans sa force primordiale qui, parce qu’elle est primordiale -souvenez-vous du signe du Tao- correspond au noir, à l’aspect Yin, le noir dans lequel il y a un point blanc.
Donc le seul fait d’embrasser totalement ça va révéler immédiatement une étincelle de lumière au cœur de ce blanc qui est le Yang. Ainsi, encore une fois, la naissance naît de ce vide, de cette mort. Encore une fois, on ne peut pas séparer l’un de l’autre.
Mais pour révéler cette lumière, à ce stade nous laissons de côté tout souhait de comprendre intellectuellement et nous laissons simplement cette Vie, cet Universel Amour nous embrasser, et nous nous permettons de recevoir. Et à un moment donné ce qui est reçu va faire éclore de lui-même la compréhension.
Donc vous voyez, c’est dans l’autre sens que cela se passe. Il y a un sens où on descend en soi-même dans le faisceau de lumière pour se stabiliser par la sagesse et avoir la compréhension. Et puis, cette dilatation a lieu.
C’est par cet aspect universel, cet Amour, cette beauté que nous touchons à « Cela ». En y mettant de la beauté, en ressentant tout ce qu’on peut mettre dans le mot « Divin » quand nous parlons de « Cela ».
Non pas en le récupérant de diverses façons. La notion de « divin » peut aussi être récupérée par le mental dans un aspect très dogmatique: comme le fanatisme par exemple, l’extrémisme.
Parfois en effet certaines formes d’extrémisme sont liées à une récupération par le mental de sensations parfois très vastes, très universelles. Ces sensations sont récupérées. Étant donné qu’il s’agit de quelque chose de fort, ça se concentre de façon très extrême. A partir de quelque chose de très dilaté, l’équilibre se trouve forcément dans une extrémisation.
Mais cette extrémisation ne se fait pas complètement. En effet, s’il s’agissait d’un point complet, cela révélerait la dilatation, qui elle-même révélerait ce point, cette étincelle de lumière, qui elle-même révèlerait la dilatation.
Là il y a une distorsion: c’est extrême mais pas absolument. Si c’était absolument extrême, ce serait le point dans le signe du Tao, le point blanc ou le point noir qui révèle son contraire, comme une respiration. Le bout de l’expire qui mène à l’inspire jusqu’à son plein le plus total, qui lui-même mène à l’expire.
Donc on peut laisser vivre de lui-même cet « Universel », cet « Amour », sans le récupérer.
Et là, il y a la beauté. Et là il y a le Divin. Il y a le Divin sans récupération. Il ne s’agit pas d’une forme précise qu’on mettrait sur ce Divin.
Cela ne veut pas dire que nous ne pouvons pas symboliser ce Divin. Nous pouvons voir le Divin en tellement de choses! En toutes choses. Donc nous pouvons le symboliser. Nous pouvons en voir le reflet. Mais ce reflet n’est certainement pas exclusif. Il est Unique car toute forme est Unique, mais il n’est pas exclusif.
Donc à ce moment-là nous ne sommes pas dans la récupération et nous pouvons rester à l’intérieur. Alors nous pouvons comprendre, trouver du sens, donner du sens à cette Beauté, à ce Divin, à cet Universel.
Et en ouvrant ces portes-là, nous pouvons alors laisser quelque chose de plus vaste nous imprégner. Là nous tombons dans quelque chose de magique. Mais magique dans son sens le plus élevé, car nous parlons du Divin, nous parlons de quelque chose de beau. Nous parlons de Beauté.
Comprenez-vous ce que je veux dire par le mot « beauté »? Le mot « beauté », pour moi, est associé à ce qu’il y a de plus éthéré, de plus pur et de plus lumineux. Quelque chose qui révèle des qualités de noblesse.
Quand je parle de « beauté », là encore ce sont des mots que je mets pour essayer de vous aiguiller vers ce dont il s’agit. Mais fondamentalement, quand je parle de « beauté », c’est une expression qui, pour moi, est extrêmement proche de cet Universel, de cet Amour, de quelque chose qui nous imprègne et qui légitimise le principe de « foi », de « confiance », voire de « dévotion », d’une dévotion vraiment à « Cela »même qui nous porte. Et là, nous sommes dans le fait de nous permettre de recevoir.
Et là, cet « Universel » nous habite. Et vous savez, plus cela devient vivant pour vous, plus chaque être qui vit cela, partiellement ou complètement, s’unifie à ce que vous vivez. Et vous ressentez donc l’énergie de tous les êtres qui vivent aussi cela. Cet Univers devient conscient.
Cet Univers, ce Divin, c’est « conscient ». C’est la Conscience. Conscience veut dire intelligence. Conscience veut dire vivant.
Ainsi vous comprenez bien qu’une personne qui vit totalement ce qui se vit pleinement comme étant ce Un, cet Univers et cette Conscience, « vit » alors tous les autres êtres qui font et vivent la même expérience. Il y a une union de tous ces multiples de la même chose.
Quand vous commencez à toucher cet aspect universel, cet Amour est concret. C’est un Amour dont vous témoignez, et chacun en témoigne à son unique façon. Chaque personne qui fait une expérience de ce Un, la fait à partir de ses qualités intérieures intrinsèques, dont nous venons de parler il y a quelques minutes, une demi-heure… Je ne sais plus.
Par rapport à cette connaissance de soi dont nous parlons, chacun a ses propres qualités et c’est à travers ses propres qualités intérieures qu’il va révéler de son unique façon ce Un.
Et quand vous-même, avec vos propres qualités, vous vivez cette Unité, vous vous unifiez aussi à cette expérience différente, mais de la même chose. Et donc cette expérience différente est unie à la vôtre et vous permet de ressentir, de vivre aussi cette autre façon de vivre la même chose.
Et vous vous unifiez à toutes ces façons différentes et uniques de vivre la même chose. Tout en étant vous-mêmes d’une unique façon, vous vivez ces différentes façons uniques.
Vous voyez comment ça danse entre le multiple et le Un? Et ça c’est la danse universelle. C’est quelque chose qui se célèbre en permanence, parce qu’il y a une « célébration »de cela. Pourquoi? Quelle est cette célébration permanente? C’est l’inspire et l’expire.
Le fait de se permettre de recevoir: ce sont des fleurs, des fruits que nous récoltons. Cela est donné et nous recevons. Et il se produit alors un émerveillement.
Mais si vous êtes l’Univers, si vous vous reconnaissez en tant que Cela, alors cet émerveillement est produit par ce qui vient de vous être partagé: par le fait que ce Un se révèle d’une unique façon et vous permet de vous unir aux autres êtres qui vivent ce Un d’une unique façon, tout en vous permettant de découvrir de quelle façon le Un peut être vu d’une façon totalement autre, tout en étant tout autant complète et Une.
Au sujet de cet émerveillement qui provient de là, qui s’émerveille si ce n’est l’Univers lui-même? Ainsi l’Univers produit l’expérience de l’émerveillement par le seul fait d’exister d’une unique façon.
C’est cela la « célébration ». En fait, qu’est-ce que c’est? C’est le seul fait de vivre.
Ce texte peut être partagé, s’il est conservé dans son entièreté sans modification, avec la mention suivante : Auteur : Quentin Disneur – https://livha.org/fr
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