Ce texte est une retranscription de la vidéo du même nom : https://youtu.be/kU06HLZXJBY
Il peut être partagé, s’il est conservé dans son entièreté sans modification, avec la mention suivante : Auteur : Quentin Disneur – https://livha.org/fr
Pour trouver l’Unité, pour trouver tous les êtres, pour trouver l’absence de séparation, l’amour sans condition, il faut bien commencer quelque part. Il faut prendre « la porte ». Et cela peut paraître paradoxal, car cette porte se manifeste dans la solitude.
Pour trouver tout le monde, l’Unité, il faut aller dans la solitude. Sinon on ne trouve que quelques-uns, sur la base d’un amour relatif, mais pas d’un amour absolu. C’est un amour qui vient, qui part, qui vient, qui part…, jusqu’à ce qu’on en ait marre, et qu’on ait envie que cet amour perdure. Et pour qu’il reste, il faut prendre la porte de la solitude.
Il n’y a pas le choix. Je l’ai encore dit hier et je le dis assez souvent: je ne peux apporter que la vérité. Rien d’autre. Et donc, ça c’est la vérité. Et la vérité est l’Amour. La vérité est la transparence.
Alors l’être peut ainsi partir du plus profond de son aspiration intérieure et il peut descendre, descendre profondément à l’intérieur. Et alors plus il descend à l’intérieur et plus il accède à cet état d’être énergétique dont je parle, cet espace qui permet la connexion, cette Unité.
Comprenez bien: lorsqu’on parle d’Unité, de Vivant, tous les êtres, qu’ils soient incarnés ici ou ailleurs, qui vivent cette Unité, sont les mêmes!, car il n’y a qu’une Unité.
Donc tous les êtres qui sont dans cette force et dans cette conscience de ce nouveau cycle, tous les êtres qui sont dans la clarté, dans la grande clarté de ce qui se passe et qui œuvrent en ce sens sont dans ce travail et sont dans l’accueil, les bras ouverts, de tout être qui prend cette porte de la solitude.
Vous voyez le grand paradoxe. En prenant cette porte de la solitude, tout le monde est prêt à nous accueillir. Et cela veut dire que plus vous descendez là, plus tous ces bras ouverts -qui sont des énergies- plus cette Lumière descend et tout ça peut être donné, car en prenant cette porte de la solitude vous vous permettez de recevoir.
Rien n’est intrusif, c’est un choix. Vous faites ce que vous voulez. Je parle d’un processus. Pour recevoir il n’y a que vous qui puissiez vous donner cette permission, car il n’y a que vous. Ainsi cette liberté vous appartient et vous pouvez faire ce que vous voulez dans votre expérience. Libre et responsable: donc à vous de voir ce que vous souhaitez.
Et surtout ne vous mettez pas de morale à ce sujet. Faites ce que vous voulez pour que justement cela soit libre. On n’apprend pas si ce n’est pas dans la liberté. L’expérience ne vaut que dans la liberté.
Pourquoi parle-t-on de solitude? Parce qu’il ne s’agit pas seulement de relationnel avec des personnes physiques. Assurément c’est aussi ça: par exemple les amis, la famille ou l’entourage de personnes qui seraient physiquement ici. Mais fondamentalement cela ne nous concerne pas. Bien sûr c’est aussi ça la solitude, mais ce dont je parle est plus subtil que ça.
C’est de notre rapport à cette famille, aux amis, à notre entourage qu’il s’agit. Cette solitude, c’est le fait d’être nu, d’aller dans la vérité de ce que nous sommes.
Ce qui est proposé ici est un espace qui vous permet une connexion, ou une reconnexion. C’est un espace qui vous incite à descendre à la rencontre de vous-même.
Et le fait de vous retrouver, c’est-à-dire de retrouver ce que vous Êtes en vérité, n’est ni un mari, une épouse, une mère, un enfant ou un collègue de travail, un employé, un employeur, ni d’ailleurs aucun rôle particulier.
Car tous ces rôles ne vous permettent pas d’être seul, ne vous permettent pas d’être dans la solitude. Même si vous n’êtes pas au travail, mais que tout à coup, en dehors du travail, vous manifestez un comportement qui vous est habituel dans le contexte de votre travail, vous êtes alors dans le rôle que vous jouez dans votre travail.
Vous n’êtes pas alors dans la solitude. Vous êtes accompagné par le rôle de votre travail. Lorsque vous êtes avec votre conjoint ou votre enfant et que vous avez l’habitude de vous comporter d’une certaine façon en tant que conjoint ou parent, vous êtes à nouveau dans un rôle, vous êtes accompagné de ce rôle.
En quoi consiste ce rôle? Ce sont des habitudes formées par des comportements qui se sont répétés, qui sont eux-mêmes dus à plein de choses: une éducation qu’on perpétue, de la culture… Enfin, un tas de croyances qui découlent d’un conditionnement.
C’est non seulement du conditionnement, mais tout ça s’est répété, encore et encore. Cela s’est répété de nombreuses fois, ce qui fait qu’après il est difficile de se retirer de ça parce qu’il y a des trajets qui se sont formés dans le cerveau et qui se renforcent à chaque répétition. Les branches ne deviennent peut-être pas des troncs, mais au moins des branches plus importantes. Il s’agit du même mouvement, n’est-ce pas?
Et après, dès qu’on enclenche le processus, on se retrouve dans tel ou tel rôle, et alors tout le système se met en place immédiatement. L’habitude se met en place, l’automatisme se crée, la chimie dans le corps est générée automatiquement.
La production d’hormones, d’adrénaline, tout se met en place pour nous mettre en mouvement dans cette habitude-là. Et déjà on est parti et on a perdu conscience, on est devenu le rôle du moment.
Il n’y a que quand on est dans la solitude qu’on peut être conscient, parce qu’on vient à la rencontre de soi-même. Et là on se dit tout à coup: « Mais je suis « qui », en fait? »
Parce qu’on a l’habitude d’être l’épouse ou le collègue… Et à ce moment-là on n’a pas besoin de se poser cette question. Quand on est au travail, on « est » ce rôle-là, quand on rentre à la maison on « est » le rôle de l’être à la maison, et ainsi de suite…
Ainsi on change en permanence de vêtements tout au long de la journée, si bien qu’on n’est jamais nu. Et donc on n’a jamais l’occasion de se poser la question: « Mais qui je suis vraiment? »
Nos vêtements? C’est confortable. C’est confortable d’être habillé, tandis qu’être tout nu n’est pas confortable.
La solitude n’est pas confortable. Mais c’est là que se trouve la vérité. Et c’est là que se trouve la complétude et la paix, l’Amour.
Tout ce qu’il y a de vrai en l’être et tout ce qui peut le libérer de ses soucis n’est pas du confort. C’est bien plus beau que ça. Le confort est créé par la peur. Le confort est une protection pour les êtres parce qu’ils ont peur.
Ils ont peur d’eux-mêmes, peur de ce qu’ils sont en vérité. Parce qu’on a peur de notre propre grandeur. Parce que c’est quelque chose de très grand pour celui qui est dans ses rôles et ses habitudes, qui sont si petits en comparaison. C’est un peu étrange, mais ça se passe souvent ainsi, et c’est cette impression qui ressort, inconsciemment.
Mais on peut rentrer à l’intérieur et décider de n’être ni tel ou tel rôle, de laisser tout ça de côté. Même si on ne sait pas ce que ça va donner puisqu’on n’en a peut-être pas l’habitude, ou parce c’est une démarche qu’on ne fait jamais.
Et puis tout à coup on se dit qu’on va le faire, parce que finalement c’est quand même ça, l’aspiration qui nous a amenés ici. Je l’ai dit: « Être au plus près de cette aspiration. » Et puis on verra et ce sera bien ainsi, car c’est ce qui est partagé ici. Le reste n’a pas d’importance.
« On verra »: c’est une bonne attitude, parce que ça ne nous concerne pas. Il n’est pas demandé de prendre en charge. C’est encore un rôle: « Prendre en charge ». Certains mettent un nouveau vêtement, par exemple celui de « l’être aspiré à la connexion intérieure ». Voilà: c’est un nouveau rôle…
Il n’y a pas de rôle à avoir. Il n’y a rien. Il s’agit simplement d’être dans cet inconfort de l’inconnu. Je ne dis pas ça dans le sens de se flageller, parce que des mémoires judéo-chrétiennes pourraient être réveillées en entendant ça. Quand je dis: « Être dans l’inconfort de », l’idée n’est pas de générer un comportement qui conduirait à se faire souffrir.
En effet ce n’est pas forcément quelque chose de difficile parce qu’on révèle tout de suite à l’intérieur quelque chose de tellement plus ressourçant à être dans cette solitude. Oui, il est vrai qu’à l’extérieur il peut y avoir des moments désagréables dans cette vulnérabilité, dans cette nudité, mais ça a lieu en surface. Cependant à l’intérieur quelque chose de nourrissant commence à se créer, qui semble essentiel et qui vaut vraiment la peine d’être poursuivi.
Et quand les êtres font ce travail -je parle de la porte d’entrée: de cette solitude, de se déshabiller de tous ses rôles et d’aller là (geste en direction du coeur) à la rencontre de soi-même- alors dans cet espace quelque chose peut se passer.
Si le moment en est venu, une connexion peut se faire. Cela arrive assez souvent. Que va-t-il se passer pour l’être qui est dans cette authenticité, dans cette solitude à l’intérieur?
Dans cette solitude il ne se sent plus concerné, car ce n’est pas un rôle. Il ne se réinvente pas ou ne se rhabille pas d’un autre rôle, il reste nu. Et dans cette nudité, naturellement, il va rencontrer un ou plusieurs autres êtres qui sont eux aussi dans cette solitude.
Cette rencontre qui a lieu physiquement avec d’autres êtres qu’il pourrait voir contraint-elle sa solitude? Non, ça s’appelle la communion. On parle aussi de communauté, mais la communauté est pour moi une forme ou un effet de l’énergie de communion.
Ce ne sont que des mots. Je les choisis comme ça pour exprimer au mieux ce que j’entends par « communion », qui n’est pas en rapport avec « un club ». Voyez-vous? C’est quelque chose qui se construit à partir de ce qui est vivant à l’intérieur et qui se reconnaît sans que cela ne puisse véritablement être exprimé. On peut mettre des mots, mais cela ne pourra être vraiment compris que par celui qui le vit.
Il y a différentes étapes. La communion arrive après qu’un travail véritable intérieur se soit créé.
L’être qui n’a rien vécu à l’intérieur -ce qui ne veut rien dire fondamentalement, car tout le monde vit toujours des choses à l’intérieur- mais dans le sens de ce que je dis là, je parle d’un être qui n’aurait pas connu -disons consciemment- ce principe de vivre cette solitude (non pas que ce soit mal, et qu’il vienne ici ou pas, quel qu’il soit.) Cet être ne pourrait pas raconter cette expérience parce qu’il ne l’aurait pas déjà vécue.
Forcément cet être ne peut pas comprendre ce principe de communion. Et si on prend un autre être qui lui, par contre, est en communion profonde, ces deux êtres peuvent ne pas se voir parce qu’ils ne résonnent pas sur le même plan.
Et la communion est quelque chose de très important, parce qu’en réalité cette porte en rapport avec la solitude ne vaut justement que pour l’aspirant, celui qui a l’habitude des rôles et qui décide d’enlever tout ça pour être seul.
Mais tout est équilibre dans l’univers, ce qui fait que ce qu’il met de côté se trouve remplacé par autre chose, qui est cette communion. Et cette communion va le porter et l’aider dans ce travail. Il a trouvé quelque chose qui ne s’en ira pas, parce que les rôles, ça va et ça vient.
Le travail, ça va, ça vient. L’enfant, le parent, ça va, ça vient. Quand on s’habille d’un rôle, on est confortable le temps de ce rôle mais quand le rôle tombe, ce n’est pas toujours facile. En effet, qu’est ce qu’on devient, après ce rôle?
Cette communion, elle ne tombe pas. Cette communion, elle existe avant et après la mort du corps. C’est un espace beaucoup plus profond qui donne sens à tout.
Est-ce que cela veut dire que notre vie physique, la vie ordinaire, la vie de tous les jours, le quotidien, se modifie fondamentalement?
Peut-être, oui, peut-être que les choses se modifient, avec un changement de travail ou sur un plan relationnel. Mais peut-être pas. On va peut-être continuer le même travail après avoir vécu ces moments de solitude et ces moments de communion.
Mais tout prendra du sens. Tout aura un sens maintenant. On ne va plus voir ça à partir du même endroit. Il y aura un changement de perspective. Cet être qui est dans ce travail-là commence à vivre une connexion alors qu’il est au tout début de la phase d’intégration. C’est le tout premier début.
Et que l’être soit sur le point de connaître une connexion -ou une reconnexion- ou qu’il ait déjà connu ça et qu’il soit dans une phase d’intégration -quel que soit le niveau ou il se trouve- l’essence de ce qui peut être fait est la même. C’est-à-dire rester dans cette solitude qui permet d’approfondir le fait de voir depuis l’intérieur, voir l’autre depuis l’intérieur.
Si vous saviez comment c’est vu à partir de ce corps! (geste de Quentin pour désigner son propre corps.) Voir l’autre depuis l’intérieur. Reconnaître l’autre, profondément. Ça s’approfondit, dans le laisser faire et non pas dans une volonté personnelle. Il n’y a rien à chercher, à vouloir. Il suffit de laisser faire pour que cela s’approfondisse.
Être dans le cœur permet que cette vision du cœur en rapport avec l’intériorité s’approfondisse naturellement et que cette communion se renforce. Parce qu’il n’y a pas de différence entre approfondir la vision de l’intérieur et approfondir la communion.
Fondamentalement, qu’est-ce que la communion? C’est un lien de cœur à cœur. Et quel est ce cœur dont je parle? Je parle du centre du coeur qui est à l’origine de la connexion. C’est un lien qui concerne ce qui est essentiel, un lien d’essence à essence.
Donc c’est la nature même de la Réalité en expression puisque l’Essence, c’est une interconnexion, c’est « Tout ». Mais la nature de la Réalité, incarnée, vivante, a différents niveaux de reconnaissance qui vont de l’être qui commence à vivre cette connexion et à la reconnaître, jusqu’aux êtres qui vivent ça de façon très claire, incarnée et réalisée.
Cette communion englobe tout cela, des êtres physiques incarnés ici, ailleurs sur cette Terre, ou encore au-delà de cette Terre. Tout ça est cet espace de communion qui est porteur. Que l’être en ait conscience ou pas, c’est là.
Parce que ce que j’appelle ici « avoir conscience », c’est un aspect de l’être, mais il y a un autre aspect qui connaît cette reconnaissance intuitive, même si l’être n’a pas toujours les mots ou une compréhension claire à ce sujet.
Un autre aspect de l’être le ressent aussi et ressent déjà « tout ça », qui se passe (grands gestes des deux mains pour « englober » tout l’espace), même s’il ne pourrait y mettre des mots, ni le concevoir vraiment. Mais c’est quand même vivant, ça a une réalité pour lui. Vous comprenez? C’est cela, cette communion. C’est large, c’est vaste.
Ce texte peut être partagé, s’il est conservé dans son entièreté sans modification, avec la mention suivante : Auteur : Quentin Disneur – https://livha.org/fr
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