Ce texte est une retranscription de la vidéo du même nom : https://youtu.be/brEAGBxugoI
Il peut être partagé, s’il est conservé dans son entièreté sans modification, avec la mention suivante : Auteur : Quentin Disneur – https://livha.org/fr
En toutes choses, il est nécessaire de comprendre que tout part du cœur. Certains êtres, beaucoup d’êtres en fait -aujourd’hui la méditation est très répandue- donc beaucoup d’êtres font de la méditation.
Toutefois beaucoup d’êtres le font sans la connaissance. Par là j’entends bien sûr sans la Connaissance de soi, Connaissance avec un grand « C ».
Il existe de très bonnes pratiques de méditation qui sont enseignées, mais les êtres n’ont pas la Connaissance, ils n’ont pas accès à la connaissance de ce qu’ils sont.
La méditation présente un réel intérêt parce que c’est une gymnastique cérébrale qui permet à ce moment-là de calmer le mental, d’améliorer la concentration, d’apporter un apaisement.
Mais comprenez qu’à ce moment-là, si l’être n’a pas la connaissance de ce qu’il Est véritablement, c’est-à-dire qu’il n’a pas « touché » quelque chose au centre de lui-même, il s’agira d’une paix qui sera une paix mentale. Ce ne sera pas une paix intérieure.
Il y a une grande différence entre la paix mentale et la paix intérieure. Imaginons que vous méditiez: cela dépend des êtres, mais vous pouvez méditer une vie, vous pouvez méditer des milliers et des milliers et des milliers d’heures sans avoir la connaissance de ce que vous Êtes.
Vous pouvez méditer 10.000 heures, 20 000, 30 000 heures dans une vie. Vous pouvez même faire plus: il y a des méditants qui font plus. 30 000 heures: il est certain que si vous méditez autant, votre cerveau se sera transformé. Et il sera tellement transformé que les schémas psychologiques qui peuvent exister en vous -donc qui existent encore en vous- seront tout à fait maîtrisés. Parce que votre cerveau sera très musclé et donc vous aurez la capacité de calmer totalement toutes vos émotions.
En fait elles ne dégénèreront pas. Les émotions ne vont pas dégénérer comme dans une sorte d’explosion. Vous aurez la maîtrise de vous-même, généralement en toutes circonstances. Vous aurez acquis un état de calme. Il est sûr que ce calme aura un impact sur votre corps, il est très bon pour votre stress, etc., etc.
En réalité vous avez complètement lissé la coquille, tout ce qui est en superficie de vous-même. Mais le bouchon de la baignoire des pensées n’a pas été retiré. C’est simplement que la surface de la baignoire est lisse, mais il y a toujours de l’eau dedans.
Donc tout ça est calmé, mais tout ça est toujours présent. Les schémas psychologiques sont toujours là. Tout est juste calmé.
Le mieux est de calmer le mental tout en accédant à une paix plus profonde à l’intérieur
Donc c’est bien, c’est une bonne chose. D’ailleurs il est conseillé de faire ce travail en parallèle. Le mieux que l’on puisse faire, c’est de calmer le mental tout en accédant à une paix plus profonde à l’intérieur.
Cependant le silence dont nous parlons, et dont nous avons parlé hier: ce silence dense, intérieur, n’est pas le silence des pensées, n’est pas ce calme -qui produira clairement un certain silence- mais qui n’a pas la qualité et la densité propre à ce qui émane de votre être profond, de ce que vous Êtes vraiment.
Vous voyez, la paix mentale et la paix intérieure sont deux choses très différentes.
Et vous pouvez aussi toucher à cette paix intérieure tout en ayant un mental très agité. Cela n’est pas conseillé, mais ça dépend des chemins.
Si vous êtes une âme qui a par exemple beaucoup de feu dans ses qualités, vous aurez peut-être tendance à ruer dans les brancards. Et si vous êtes une âme sensible, qui a beaucoup de feu et qui a beaucoup de maturité, vous serez aspiré à trouver votre nature véritable. Vous le ferez dans une forme un peu moins sage peut-être, et du coup vous irez directement à l’essentiel de vous-même « toucher » l’intériorité, sans pour autant avoir calmé votre mental avant.
Donc à ce moment-là tous les schémas psychologiques ne sont pas calmés, votre cerveau n’est pas habitué à avoir ce calme. À l’intérieur vous avez ouvert un espace qui n’a rien à voir, qui n’a jamais été perturbé et donc vous avez « retiré le bouchon ». Toute l’eau est en train de s’en aller et ça crée une tempête en vous qui pourra être plus difficile à vivre parce que vous n’allez pas la vivre calmement.
L’eau est partie, elle se vide ici (geste au niveau de la tête) et elle remplit votre cœur. Mais quand l’eau est partie, quand les pensées sont parties, vous ne devenez pas pour autant asséché, rassurez-vous. À ce moment-là, lorsqu’il y a ce silence qui se remplit, c’est un silence très différent du silence des pensées.
Où se trouve la méditation à ce moment-là? Vous Êtes la méditation, vous êtes devenu la méditation, l’instant présent, la pleine conscience.
Être la méditation plutôt que d’être en méditation
Vous voyez, c’est comme pour la connaissance de soi, fondamentalement on ne peut pas « être en méditation ». La méditation n’est pas quelque chose qui se possède. On ne peut pas posséder l’instant, on ne peut pas expérimenter l’instant, on ne peut qu’Être l’instant. On ne peut pas être en méditation mais on peut « Être La méditation ».
La vie qui respire, c’est la méditation. A partir de cet intérieur, votre regard se pose différemment parce qu’il le fait à partir de l’intérieur, même si vous regardez bien sûr à l’extérieur de vous, car vous le faites à partir de l’intérieur.
Votre regard, c’est votre cœur qui rayonne directement au travers de vos yeux, et qui regarde. Vous comprenez?
Et quand j’évoque ce cœur-là, je parle du centre énergétique du cœur qui a été ouvert, qui forme un pont avec la couronne. C’est cette nature absolue qui regarde dans le monde de la forme.
Et là, il y a méditation. Et là, si vous pouvez laisser faire, le processus de méditation va évoluer et prendre la forme qui correspond à ce que vous Êtes.
Vous savez, j’ai parlé de connaissance de soi temporelle, de ce que vous êtes en tant qu’être unique, dans vos qualités -qualités d’eau, d’air, de feu, de terre- dans votre singularité, dans vos cycles.
Vous « êtes » la méditation, mais la façon dont vous respirez en tant que « méditation » est unique. Le processus alchimique qui a lieu en vous prend une forme unique pour chacun parce qu’on ne répond pas à un même cycle de la même façon.
Chacun est Unique. Chacun à une façon particulière de réagir aux astres, aux énergies, etc., parce que nous avons une fréquence unique qui a donc des résonances spécifiques. En même temps nous pouvons être chacun en communion au niveau du cœur, et en même temps chacun de nous est unique dans la forme.
Nous avons notre façon unique de renvoyer l’information que nous avons reçue. Et c’est ça qui est beau: c’est comme ça que la vie s’enrichit de par cette interaction permanente des informations entre elles.
Ce que je vous propose, c’est d’en avoir la conscience, d’en avoir la compréhension. Ce qui change tout parce qu’ainsi vous n’avancerez plus en aveugle.
Partir d’abord du toucher vivant à l’intérieur, apprendre à se connaître ensuite
Donc la première chose, c’est d’avoir cette connaissance. Cette connaissance est d’abord de l’ordre du « toucher » intérieur. Encore une fois vous pouvez « aimer » ce que vous Êtes, mais vous ne pouvez pas connaître ce que vous Êtes. Par contre vous pouvez connaitre ce que vous n’êtes pas.
Et ça, cela vous permet de descendre au fond de vous-même. Et après, à partir de là (geste des deux mains sur le cœur), il est possible d’aborder la connaissance de soi temporelle.
Dans l’autre sens c’est compliqué parce que les êtres ont souvent beaucoup de pensées, et puis ils sont dans l’identification. Il y a aussi l’égo -je n’en parle pas trop parce que ça peut vite créer du jugement.
Mais un phénomène de récupération peut avoir lieu lorsqu’on n’a pas compris cette nature intemporelle, si nous n’en avons pas un « toucher » qui, encore une fois, nécessite -comme je l’ai dit hier- de la transparence, de l’innocence, de la simplicité.
Eh bien en l’absence de ce « toucher », on ne va pas voir les choses à partir de cette simplicité. On va s’habiller de ces qualités intérieures. Or justement ça ne concerne pas celui qui s’en habille, il s’agit de ce que nous « sommes ».
Oui, on peut être content de découvrir les qualités que nous avons, on peut les célébrer, on peut les assumer. Il n’y a pas besoin de s’en habiller pour autant. Si on s’en protège c’est parce qu’on en doute. Vous comprenez?
C’est pourquoi il est bon de d’abord comprendre ce que nous sommes dans notre nature intemporelle, mais après, ce refuge que nous avons trouvé ne doit pas être une fuite. Après il est bon de rayonner ce que nous sommes dans notre aspect Unique. Vous comprenez?
Ce texte peut être partagé, s’il est conservé dans son entièreté sans modification, avec la mention suivante : Auteur : Quentin Disneur – https://livha.org/fr
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