Ce texte est une retranscription de la vidéo du même nom : https://youtu.be/Zksbj21eDJU
Il peut être partagé, s’il est conservé dans son entièreté sans modification, avec la mention suivante : Auteur : Quentin Disneur – https://livha.org/fr
c’est là que nous pouvons voir la différence entre « la tête » et « le cœur ». Je n’ai pas dit entre l’esprit et le cœur. J’ai dit entre la tête et le cœur. Entre le fait de retenir des choses dans la tête, une agitation mentale, et « l’espace du cœur ».
Parce que vous pourriez ressentir des choses: en votre corps, et puis en votre cœur, en profondeur. Et cette lumière intérieure se reflète au travers du prisme du mental. Et Le mental, c’est un miroir. C’est pour cela que l’on parle de « réflexion ». On « réfléchit ».
Qu’est-ce que nous réfléchissons ? Nous réfléchissons ce que nous sommes. Ce que nous ne sommes pas réfléchit ce que nous sommes. Ce que nous sommes, c’est la lumière intérieure. C’est notre cœur. Cela, c’est ce que nous sommes.
Et le mental est l’effet d’une identification. Ce qui fait qu’on croit être quelque chose d’autre que ce que l’on Est. On fonctionne selon des rôles, on s’identifie à des rôles. Cependant le rôle est juste un habit. Qui a créé cet habit? C’est ce que nous sommes qui en est à l’origine.
Notre lumière inonde le mental et ricoche sur le prisme de ce mental. Et la lumière ainsi réfléchie -donc ce rayonnement- forme des rôles. Et ça c’est un jeu naturel. On peut jouer le jeu, mais sans oublier qu’il s’agit d’un jeu. Dès lors, les rôles sont nécessaires.
Dans la vie, les rôles sont nécessaires. Pour jouer nous avons besoin de vêtements. Il y a des codes. Il existe des tas de façons de faire dans la vie pour fonctionner dans la matière, dans l’espace et dans le temps.
Toutefois vous n’êtes pas obligé de prendre ça au sérieux. Ce sont simplement des rôles. Ce sont des outils, des outils de communication, des outils d’interaction, des outils pour fonctionner. Tout comme vous vous habillez le matin: vous habillez votre corps.
Assumer le rôle tout en restant nu intérieurement
Ce sont des outils: cela a une utilité. Mais ce n’est pas parce que vous prenez un rôle que pour autant vous vous habillez intérieurement. Si vous ne vous identifiez pas au rôle, alors vous restez nu intérieurement. Vous restez transparent.
Et vous pouvez utiliser bien mieux vos rôles à ce moment-là puisque vous ne vous y identifiez pas. Vous pouvez alors les utiliser comme de véritables outils qui sont des expressions de vos qualités intérieures.
Et vos qualités intérieures sont les qualités qui vous définissent en tant qu’être unique. Des qualités qui sont nécessaires à votre évolution, à votre réalisation dans le chemin de vie qui vous est propre et qui est unique.
Tous les chemins de vie résonnent ensemble dans une dynamique commune
Tous les chemins de vie correspondent à une dynamique commune, dans un temps donné. Nous vivons à une certaine époque. Tous les chemins de vie -les chemins de vie de chacun- résonnent ensemble dans une dynamique commune.
Cependant en même temps chacun est unique et chacun a son chemin. Et ce chemin se réalise comme quelque chose qui se déroule à partir de vos qualités intérieures, de ce que vous êtes véritablement.
Et cela pulse en musique, naturellement, en fonction des cycles, des mouvements des astres, des énergies au quotidien, des petits cycles et des grands cycles. Notre cycle de vie se déploie.
Et à partir de là, vous voyez, à partir de cette vision, de ce chemin intérieur, nous ne sommes pas en compétition, nous ne nous comparons pas à l’autre. Nous sommes avec nous-mêmes et c’est à partir de là que nous pouvons être dans le présent, que nous pouvons être neuf à chaque instant. A partir de là, nous sommes sans considération.
L’acceptation du « non-savoir »
Il s’agit là de l’acceptation du non-savoir. Si nous partons de la « tête », c’est quelque chose d’inconfortable parce que l’activité mentale est construite sur la base du savoir.
Donc forcément c’est quelque chose de naturel chez nous: on ne va pas pouvoir accepter cette notion de « non-savoir » parce que sinon le fonctionnement même à partir duquel on vit s’éteindrait. Ainsi ce serait notre mort. Donc, pour que ça puisse fonctionner nous devons comprendre qu’il existe un autre espace en nous qui est « nous », qui est le « Savoir ».
Laisser venir à soi la compréhension plutôt que d’aller la chercher
Nous « sommes » le savoir. Nous ne le savons pas, mais nous sommes le savoir. Il n’y a donc pas besoin d’essayer de comprendre. La compréhension se trouve déjà en soi. On peut laisser venir à soi la compréhension plutôt que d’aller la chercher.
C’est un mouvement, vous voyez, qui va dans l’autre sens: plutôt que de faire l’effort d’aller vers l’extérieur pour y chercher quelque chose, il s’agit plutôt de revenir à l’intérieur.
Et quand nous revenons à l’intérieur, jusqu’au tréfonds, au centre de notre cœur, nous touchons à quelque chose qui est comme « une respiration », quelque chose qui, à ce moment-là, se déploie dans l’autre sens et peut commencer à rayonner. Cela aide ainsi notre mental à s’accorder avec le cœur et par là à retourner à son silence.
Au début, quand cette lumière commence à rayonner à l’intérieur, cet espace de paix peut paradoxalement créer de l’agitation pour le mental. Cela parce qu’il s’agit d’une lumière éblouissante que le mental peut voir, au début, comme quelque chose qui lui est hostile, qui lui est étranger.
Et donc cette forte lumière fait tout remonter, de l’inconscient au conscient. Et quand ça remonte à la lumière de la conscience, alors plein de schémas psychologiques, plein de pensées peuvent surgir.
Cependant si nous restons en notre cœur et si nous sommes dans un état d’esprit d’accueil, si nous sommes dans cette énergie d’amour, alors les choses peuvent très bien être accompagnées et se dissoudre en douceur, facilement.
Mais cela veut dire qu’il y a une différence entre le sentiment et la considération de ce sentiment. Lorsque nous sommes dans le présent, nous pouvons ressentir beaucoup de choses, qui peuvent même être en relation avec les autres qui sont dans le présent.
Ressentir le sentiment de « communion »
Nous pouvons ressentir ce que j’appelle souvent un sentiment de « communion ». Être en communion c’est « être en union avec ». Être en union avec tous les êtres qui sont eux aussi dans le cœur.
Vous le savez peut-être, c’est parfois inconscient: en ce moment-même, un être que vous ne connaissez pas peut être dans le présent et dans le cœur. Alors que vous vous mettez dans le cœur, vous ne pouvez peut-être pas dire en votre esprit: « Tiens! Tel être, dans tel endroit de la planète, est dans le cœur au même moment que moi. »
Cependant, quelque chose va se passer dans votre corps en rapport avec cela, car dans les êtres, à l’intérieur, plus de lumière se manifeste en même temps, comme plein de bougies qui s’allument. Et du coup quelque chose de plus fort se passe dans votre corps, du fait que c’est énergétique. Il s’agit d’une vibration.
Cette communion est vivante. C’est un réseau qui se forme. Cela ne correspond pas à un rôle. Il ne s’agit pas d’une pensée particulière. Ce n’est pas du tout quelque chose de duel. Donc ce n’est pas en rapport avec l’autre, contre ou pour les autres… Non, c’est quelque chose d’unitaire et qui se cocrée.
En effet, plus chacun réalise cela, plus ça se développe en chacun. Donc il n’y a justement pas ce principe duel selon lequel « lorsque quelqu’un bénéficie de quelque chose, alors on considère que son voisin en est moins pourvu ».
Plus il y a ouverture en soi, plus il y a de place pour les autres
C’est le contraire. Plus ça s’ouvre en vous, plus ça s’ouvre en les autres. C’est infini. Il y a une réserve inépuisable en votre être. Plus vous allez dans ce sens-là et plus vous êtes dans la création d’un cercle vertueux.
Plus toutes vos vertus se déploient, plus vos qualités intérieures se déploient, et plus vous permettez aux autres de s’ouvrir à leur tour. Vous facilitez le travail. Ils osent plus facilement s’écouter parce que d’autres l’ont fait avant eux.
Le seul mouvement stable est celui de la nature
C’est vraiment la seule façon de fonctionner qui puisse être stable. Ce n’est pas une « meilleure » façon: il n’y a pas de meilleure façon car tout est expérience. Mais le seul mouvement qui soit stable, qui ne vacille pas, est le mouvement de la nature, celui qu’on peut observer dans la nature, qui est un mouvement naturel.
Et un mouvement naturel, c’est quelque chose qui est vertueux. Si on sème, cela peut grandir. Et lorsque cela grandit, cela produit des fruits. Puis les fruits produisent encore plus de semences et cela peut grandir encore et encore.
Cela se construit en arborescence, vous voyez? Ça se déploie. C’est un mouvement naturel. L’arborescence est un mouvement de connexion. Donc on revient à ce phénomène de réseau, de communion.
C’est comme pour votre cerveau: plus ça s’ouvre en votre cœur, plus cette lumière inonde votre cerveau. Votre cerveau, c’est un système de connexions, et toutes ces connexions commencent à « entrer en amitié » entre elles alors qu’avant elles fonctionnaient dans le cerveau un peu chacune de leur côté.
Dans le cerveau, certaines connexions s’occupent des soucis. Il y en a qui s’occupent de tel ou tel rôle, il y en a qui s’occupent de la spiritualité. Il y en a qui s’occupent de la cuisine. Et chacune est une peu dans son coin.
Toutes les connexions de l’être entrent « en amitié » entre elles
Et puis toutes ces connexions finissent par rentrer en amitié et vos hémisphères se synchronisent. Ainsi le principe de réseau, d’union et d’unité peut aussi exister dans la pensée. Le mental peut finir par s’accorder avec le cœur.
Cependant au début, quand la lumière intérieure se manifeste, cela est un toucher qui peut parfois venir soudainement, mais surtout, en tous cas, pleinement. Ce n’est pas partiel.
Tandis que quand on parle de reconnexion au niveau du cerveau, c’est quelque chose qui prend un temps. Le cerveau est plastique, donc il se modèle assez bien mais cela demande un certain temps avant que les ramifications, les nœuds se défassent. Les connexions se défont et se reconstruisent ensuite d’une autre façon. Cela met un certain temps.
Notre corps aussi se transforme. Des transformations ont lieu dans vos cellules. Tout cela est en train de se transformer du fait que vous écoutez votre cœur et que vous commencez à rentrer dans un mode « à l’endroit », qui est dans un cercle vertueux.
Cela renvoie à ce qu’on vient de dire: « Partir de l’intérieur, laisser venir la compréhension plutôt que d’aller la chercher ». Vous voyez, c’est dans un autre sens: on remet les choses « à l’endroit ».
Et du coup, votre corps se transforme pour fonctionner dans le sens du courant. Mais ça met un certain temps. Et donc les pensées mettent un certain temps à se calmer.
Comprendre intellectuellement qu’il ne s’agit pas de s’identifier à un rôle est une prise de conscience nécessaire si on souhaite que ce rôle se défasse, mais cela prendra un certain temps. Il y aura un temps entre cette compréhension intellectuelle et le fait de ne plus vivre l’attachement à ce rôle.
Par contre, dès que vous ressentez en votre cœur ce toucher intérieur, si ce qui est dit concernant « ce principe de communion, cette unité qui est en vous » vous parle, alors dès que cela vous touche, dans ce cas c’est tout de suite plein. Ce n’est pas partiel.
Et à partir de ce plein, vous pouvez laisser le processus se faire naturellement. Ce processus qui fait que le corps se transforme et que votre véhicule se modifie pour pouvoir recevoir cette lumière, votre lumière, ce que vous Êtes.
Vous êtes la Lumière qui prend place dans le corps
En réalité, à un moment donné vous comprenez que ce n’est pas le corps ou vous-même qui recevez cette lumière, mais c’est vous, en tant que Lumière, qui prenez place dans le corps.
Cependant au début, à partir de l’identification, on le voit dans l’autre sens. Mais ça, c’est un processus qui ne vous concerne pas. Donc vous n’avez pas à le prendre en charge.
Tout ce que vous pouvez faire, c’est simplement ressentir ce sentiment de plénitude que vous Êtes. Et à partir de là le reste découle: cette transformation se fait.
Ainsi, dès que vous comprenez cela et que vous avez ce sentiment -je dirais: « que vous avez une compréhension interne, intuitive de ce dont il est question quand je parle du centre du cœur »- alors « vous êtes sauvé ». Vous n’avez plus rien d’autre à faire.
Vous avez atteint un espace qui permet à la vie de fonctionner toute seule. Vous n’avez plus à prendre en charge. Le reste ne vous concerne plus.
Même si parfois vous connaissez des situations difficiles dans votre vie, ou si vous vivez des situations plus faciles, tout cela est vu à partir de cet espace. Vous êtes plus « libre ».
Quand on est dans cet espace de communion, on peut sentir quelque chose qui reste et qui nous accompagne. Plus cela se cultive, plus nous sentons cet accompagnement.
Au début, le mental va interpréter ce sentiment. Nous éprouvons ce sentiment et nous allons essayer de mettre des mots dessus ou d’entrer en relation avec lui. Et c’est là qu’une projection se mêle à ce sentiment.
Le sentiment est réel. Ce qu’on a mis par-dessus est une histoire qui n’est pas « irréelle » (en ce sens où d’une certaine façon tout est réel dans la mesure où on l’a créé.) Cependant cela peut nous éloigner de l’essentiel de ce que nous sommes.
Et si nous nous identifions au rôle, à cette projection, on sent bien que ça se tend un petit peu dans notre corps, ça se crispe un petit peu. C’est moins ouvert, moins simple.
En fait, les choses pourraient juste être plus remplies dans l’instant. L’instant pourrait être plus spontané. Et ça pourrait davantage circuler si on était juste nous, maintenant.
Ce texte peut être partagé, s’il est conservé dans son entièreté sans modification, avec la mention suivante : Auteur : Quentin Disneur – https://livha.org/fr
Bonjour quentin, c’est toujours un grand plaisir que de te retrouver a travers tes vidéos.
En t’ecoutant parler DEs différents ROLES dans notre vie, pour moi j’interprète cela comme des fonctions (Mere, femme, assistante au bureau etc) Qui deviendraient des roles que l’on jouerait si on s’y identfie et qu’on s’y perde en pensant que nous sommes que cela par INCONSCIENCE.
Encore merci pour tes partages. Infinie gratitude
Bonjour Jocelyne,
Merci pour ton beau message et partage ajoute ton point de vue sur ce thème et peut apporter à chacun.
À bientôt,
De tout coeur,
Quentin